lundi 4 octobre 2004

dans Tout Le Monde En Parle - samedi 2 octobre 2004

Bruno Gaccio (Les Guignols, Canal+) et Philippe Bilger (Avocat général à la Cour d’Assises de Paris)

Thierry Ardisson : « Et Dieudonné alors, Philippe ? Comment pensez-vous que la Justice l’ai traité ? »

Philippe Bilger : « Moi je trouve, si je suis bien l’histoire judiciaire de Dieudonné - Il a été relaxé deux fois je crois, et comdamné une troisième fois - Je trouve que c’est discutable, c’est peut-être répréhensible, des gens ont pu être choqués, mais je trouve que dans une société qui veut être une société de liberté, il me semble que là, pour une fois la jurisprudence a été avisée en le relaxant. Et en plus, lorsque je vois les tentatives qui ont été faites à son encontre après, je trouve que c’est scandaleux.

Thierry Ardisson à Bruno Gaccio : « T’es d’accord avec ça toi !... »

Bruno Gaccio : « Je n’ai rien à ajouter »

Thierry Ardisson : « Philippe, vous dites et ça rejoint l’affaire Dieudonné, aujourd’hui il est impossible de critiquer la politique israélienne sans être taxé d’antisémitisme, et vous appelez çà non plus de la liberté d’expression mais de la timidité d’expression »

Philippe Bilger : « Oui, je dirais que ce n’est pas aussi systématique que je le dis mais, parce qu’il est évident que certains font passer un antisémitisme derrière une apparente critique politique, j’en ai conscience, mais tout de même on va très vite dans l’accusation d’antisémitisme lorsque vous avez des esprits à l’évidence moralement impeccables qui se permettent de critiquer la politique d’Israël, ils ne sont absolument pas antisémites. »

Bruno Gaccio : « Je suis en train de réclamer en ce moment une loi pour "accusation d’antisémitisme abusif " parce que on ne peut pas continuer à dire, à assimiler des gens aux nazis, à des exterminateurs. Il faut à un moment arrêter çà, on est contre la politique d’Israël, on a le droit, même, de rire du rite juif. Pourquoi j’aurais le droit de me moquer du Pape, pourquoi se moquer des Musulmans sans que ça pose d’énormes problèmes, et pourquoi dès qu’on arrive sur le rite juif avec les papillottes, le truc là (Ndlr : montrant son crâne pour suggérer sans doute une Kippa ou un tefillin), en disant "Moi je trouve ça ridicule"... Ah Non non, "Antisémite !" Ah non... J’ai le droit de rire de ce rite aussi. »

(...)

Lisez le Livre de Bruno Gaccio et Philippe Bilger : "Le Guignol et le Magistrat" chez Flammarion, voir Eyrolles.

fil: Au sujet du geste de Gaccio

4 octobre 2004 , par Monostatos   [Synoptique]

Juste une précision. A mon avis Gaccio ne fait pas allusion à la kippa ; il se serait touché le sommet du crâne si c’était le cas. Il évoque les tefillin (téfilines). Il s’agit de deux boîtiers cubiques distincts pourvus chacun d’une lanière. L’un s’attache sur le bras, l’autre se pose sur la tête. Ils renferment des parchemins sur lesquels sont écrits les quatre passages de la Torah où figure l’injonction de porter les tefillin (téfilines)(Exode 13,9 ; Exode 13,16 ; Deut. 6,8 ; Deut 11,18). Ils sont placés sur la tête (intellect) et sur le bras (force), en direction du cœur (sentiments). Le boîtier de tête doit être posé entre la fontanelle et la lisière des cheveux, sans descendre sur le front, dans l’axe vertical du nez, le nœud dans le creux de la nuque. Boîtiers et lanières doivent être posés directement sur le corps, le côté blanc en contact avec le corps. Les tefillin (téfilines) doivent être vérifiés, par exemple durant le mois d’Elloul, et repeints régulièrement. Le moment le plus opportun pour réaliser la mitsva des tefillin (téfilines)est le matin, pendant la prière. En cas de force majeure, on pourra les mettre à tout moment de la journée jusqu’au coucher du soleil. Petit message à l’attention de Pierre Panet. Nous nous sommes rencontrés le 24-9-2004 au théâtre de la Main-d’Or. Je devais vous donner mon adresse : monostatos@wanadoo.fr

• > Au sujet du geste de Gaccio
  5 octobre 2004 , par amira   [Synoptique]
  oui il faut une loi

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  il faut évidemment une loi interdisant l’usage abusif de l’accusation d’antisémitisme

  l’accusation étant susceptible de comdamnation pénale,la diffamation est lourde de consequence, elle devient une dénonciation calomnieuse et passible de comdanation pénale également

  
  

• > Au sujet du geste de Gaccio
  9 octobre 2004 , par Pierre Panet   [Synoptique]

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  Merci, l’Ami de ton message.

  Monostatos, pour celles et ceux qui ne le sauraient pas, est un vilain Noir dans l’utime opéra de Mozart, La Flûte Enchantée. bien évidemment Mozart n’était pas raciste. La Reine de la nuit s’allie avec Monostatos, mais les méchants sont terrassés à la fin de l’opéra.

  Je retiens tes détails pour un prochain déguisement au Théâtre de La Main d’Or

  Pierre Panet